Présentation
Ce catalogue recense et présente 514 films de court et moyen métrage (moins de soixante minutes) produits au Québec, pour la plupart en 1979 (nous avons intégré à ce numéro quelques titres n’ayant pas été inscrits dans les répertoires des années précédentes).
Les limites que nous nous sommes fixées pour déterminer le choix des films sont d’ordre géographique, c’est-à-dire que les films retenus, qu’ils soient réalisés par des sociétés indépendantes ou gouvernementales, par des étudiants en cinéma, par ou pour la télévision, ou encore par I’Office national du film, devaient avoir été produits en totalité ou en partie au Québec.
Chacun des titres, classés par ordre numérique, livre un certain nombre de renseignements, notamment: la durée et le format du film, le générique détaillé (dont les abréviations sont expliquées au début de l’ouvrage), un aperçu de son contenu (dont l’essentiel est traduit en anglais) et, bien entendu, le nom de la maison de production et de distribution.
En deuxième partie de l’ouvrage, cinq index ont été établis renvoyant aux 514 films traités: par titres, noms, maisons de production, années et sujets. Les index des noms et des maisons de production classés par ordre alphabétique permettent de lire immédiatement les renseignements filmographiques concernant la personne ou la firme citée.
Ainsi est construit ce recueil que nous croyons être un document unique tant par son côté outil de travail et instrument de recherche que par sa valeur d’archive. Pour nous et l’équipe qui a fabriqué cet annuaire, que nous voulons le plus exhaustif possible, il s’avère important de faire appel à tous les réalisateurs, producteurs et distributeurs pour qu’ils fassent parvenir à la Cinémathèque québécoise les données concernant leurs films aussitôt qu’ils sont terminés. Une prompte collaboration assurerait à l’avenir une parution plus ponctuelle de ce numéro annuaire et permettrait d’échapper aux inévitables oublis.
Le nombre considérable de courts métrages produits au Québec peut paraître surprenant à première vue; il faut spécifier que nous répertorions, sans aucune distinction, tout ce qui est tourné sur pellicule 16 au 35mm (le Super 8mm n’est pas encore une de nos priorités) et cela va du film annonce de 30 secondes à la dramatique de 60 minutes, du film expérimental à la série tournée pour la télé.
L’année 1979 marque une étape particulière dans la production des courts métrages : l’Institut québécois du cinéma, dont l’activité démarre en 1977, voit ses politiques d’aide parvenir à maturité. De jeunes cinéastes réussissent ainsi à réaliser des films qui ne sont pas uniquement des premières oeuvres.
La participation de la télévision, principalement de Radio-Québec, mais aussi de Radio-Canada, a donné aux producteurs le moyen de parachever le financement de quelques films. L’Office national du film grâce à son programme Aide et Formation a permis à plusieurs productions de bénéficier de services techniques tels que salle de montage, mixage, étalonnage, etc. Quoique les critères de sélection des projets soumis à ce service soient assez obscurs, il n’y a pas de doute que sans cet apport technique, offert souvent in extremis, plusieurs films répertoriés ici seraient encore en attente d’un complément budgétaire.
Ajoutons à cela le soutien du Conseil des Arts du Canada à la production de films dits culturels ou d’art, et les différents départements de cinéma des universités qui, disposant d’équipements, favorisent l’apprentissage de la profession tout en donnant la possibilité aux étudiants de réaliser leur film dans des conditions plus ou moins acceptables selon l’argent personnel qu’ils peuvent investir.
Puisqu’il se tourne tellement de films, aujourd’hui au Québec, d’aucuns pourraient dire qu’il est aisé de faire du cinéma chez nous (ici nous ne parlons pas du contexte de production très avantageux dont bénéficient les cinéastes de l’Office national du film), mais ce n’est pas réellement le cas, car, à l’exception d’une certaine assurance financière pour les productions à caractère pédagogique ou à intérêt marqué pour le patrimoine, il est laborieux et extrêmement ardu de vouloir s’exprimer convenablement par le biais du court métrage de fiction.
Le pouvoir de rentabilité du court métrage de fiction étant très limité, rares sont les artisans qui parviennent à convaincre les organismes investisseurs à s’aventurer dans ce type de production. Actuellement il n’y a au Québec aucune salle de cinéma qui propose des courts métrages en début de programme. Il ne reste, si l’on veut parler de diffusion avec bénéfices suffisants, qu’à chercher du côté de la télévision. Un pas a été fait dans ce sens-là avec le programme conjoint Radio-Québec, Radio-Canada et l’Institut québécois du cinéma pour la production de films à budget réduit destinés à la télévision, mais c’est tellement peu quand on pense aux heures d’antennes qui devraient automatiquement être disponibles aux créateurs non-fonctionnaires. De plus, les politiques d’achat de nos deux réseaux d’État sont encore malheureusement en deçà des exigences normales du commerce en ce domaine.
Puisqu’il n’est déjà plus possible de penser que le court métrage de fiction soit projeté dans nos salles de cinéma, il n’y a pas 56 solutions, celui-ci ne pourra survivre qu’à la condition qu’il parte à la conquête de la télévision.
Pierre Jutras
This catalogue summarizes 514 short and medium length films (less than 60 minutes) produced in Québec in 1979. (We have also included several films not produced in this year, but which have not yet appeared in previous years’ indexes.)
The major restriction in our choice of films has been geographical. Irrespective of whether the films were produced independently, by government agencies, by cinema students, for television or by the National Film Board, all the films have been made in whole or in part in Québec.
Each film has been classified numerically, with the following information provided : length and type of film, production credits, (explanations for abbreviations are given at the beginning), summary of content (with English translation) and the names of both production and distribution companies.
The second part contains five cross-referential indexes for each of the 514 films consisting of : titles, names, production companies, year, subject. This will allow the reader immediate access to information about the people and companies involved in the production of a given film.
We have put together this annual in the hope that it will serve as both research tool and archival document. We hope that all filmmakers, producers and distributors will send information relevent to their completed films to the Cinémathèque Québécoise as soon as possible so that in future we may put out the annual promptly, and without the inevitable gaps in information which this present annual may contain.
The number of short films produced in Québec may seem overwhelming at first glance, however we have not made the distinction between 16mm and 35mm films, (we have not yet established a priority for super 8mm films) and the films range from 30 second spots to 60 minute dramas, from experimental work to television series.
1979 was a particularly special year for short film production because of the contributions made by the Québec Film Institute. Many young filmmakers were able to make their first films, and grants permitted many other filmmakers to continue making films.
Television production figures strongly among the films. Radio Québec and Radio Canada helped finance television films. The N.F.B., with its Aide et Formation program offered its technical services to various filmmakers, as well as editing and mixing rooms, etc. Although the criterea for selection into this program are relatively unclear, it goes without saying that without the support given by the N.F.B. several of the films included here would still be seeking financial aid.
In addition, the Canada Council supported certain cultural and artistic film projects. Cinema departments of various universities provided equipment and the means for students to apprentice as filmmakers, allowing them to produce films under conditions which the students themselves could afford.
Because so many films are being shot in Québec to-day, one might say that it is easy to make films here. (We are not speaking of the advantageous context for production which exists at the N.F.B.) However, this is hardly the case. Aside from certain films which are almost guaranteed financial backing — pedagogical films, for example, or films dealing with the history and culture of Québec, there seems to be a bias against the short fiction film. Conceiving of a Project of this kind is one thing, but seeing its production through is another matter. There are not many outlets for the distribution of short fiction films and it is not easy to convince investors of their worth. Cinemas will not play them before feature films. More and more filmmakers are looking to television for distribution. Despite the fact that Radio Québec, Radio Canada and the Quebec Film Institute jointly sponsored a number of low budget films for television, the number of films is small in relation to the many hours of network programming on the air. In addition, filmmakers must contend with purchasing policies which are below the norm in terms of the film industry as a whole.
Paradoxically though, it seems clear that the short fiction film will only survive at this time by inserting itself into the context of television.
Pierre Jutras
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