La Cinémathèque québécoise

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Anciens périodiques

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Repères chronologiques

1938

Vincent Massey, haut-commissaire du gouvernement canadien à Londres, fait parvenir au gouvernement de Mackenzie King un rapport sur la condition du cinéma gouvernemental ca­nadien et propose qu’on fasse venir John Grierson au Canada pour étudier la situation. Grierson remet un rapport fouillé qui conclut à la nécessité d’un organisme de coordination de cette production.

 

1939

Le 2 mai, le gouvernement canadien adopte la loi qui crée l’Office national du film dont le mandat est “d’émettre des avis consultatifs sur la production et la distribution de films nationaux destinés à aider les Canadiens de toutes les parties du Canada à comprendre les modes d’exis­tence et les problèmes des Canadiens d’autres parties”

 

1940

Des cinéastes étrangers, principalement des Britanniques, affluent à l’Office pour enrichir l’équipe de production; on y retrouve Stuart Legg, Basil Wright, Raymond Spottiswoode, Norman McLaren et occasionnellement Boris Kauffman, Alexandre Alexeieff et Joris Ivens.

Début de la série Canada Carries On / En avant Canada sur l’effort de guerre au pays et à l’étranger.

 

1941

Le gouvernement canadien fusionne l’ONF et le Canadian Government Motion Picture Bureau.

Le gouvernement de la province de Québec se donne lui aussi un office de coordination et crée le Service de ciné-photographie.

 

1942

Création à l’ONF de la deuxième série sur l’effort de guerre, World in Action. Un épisode par mois est présenté dans les salles de cinéma. À cela s’ajoute, exclusivement pour les franco­phones, Les Reportages (1942-46).

Consolidation du Service de l’animation autour de Norman McLaren.

 

1944

Début des séries d’animation Chants Populaires et Lets All Sing Together supervisées par Norman McLaren.

Dans le secteur privé, création de la Renaissance Films qui produira le premier long métrage 35mm sonore au Québec, LE PÈRE CHOPIN.

 

1945

Le 7 août John Grierson donne sa démission, elle sera effective le 7 novembre.

Ross McLean occupe le poste de commissaire par intérim. Il y aura nomination officielle en 1947.

En octobre, l’ONF compte 787 employés.

Grierson va à New York lancer le projet d’une série : The World Today

 

1946

Au cours de l’année qui se termine au 31 mars, l’ONF a produit 310 films.

Dans le secteur privé, fondation de la Québec Productions qui aménage ses studios à St-Hyacinthe. On y tourne en français et en anglais LA FORTERESSE / WHISPERING CITY.

Renaissance Films Distribution aménage elle aussi ses studios, à Montréal, lesquels sont considérés comme les troisièmes plus grands du Commonwealth.

 

1947

Deux séries destinées aux salles voient le jour : Eye Witness / Coup d’oeil et Vigie.

 

1948

Mise sur pied du Canadian Coopération Project entre le Canada et les États-Unis qui sera effectif pendant environ 10 ans.

 

1949

Le gouvernement crée une Commission royale sur l’avancement des arts, des lettres et des sciences au Canada (Commission Massey); il y sera beaucoup question du statut de l’ONF et de la façon d’encourager la production privée au Canada.

Le commissaire McLean remet sa démission.

C’est l’ère de la crainte du communisme. La phobie américaine qui s’est manifestée par les en­quêtes McCarthy atteint l’ONF, la Gendarmerie royale du Canada enquête.

Au 31 mars, l’ONF a réduit son personnel à 540 employés.

 

1950

Une nouvelle Loi sur le cinéma national remplace celle de 1939 qui créait l’ONF; la nouvelle mission de l’ONF est entre autres “de faire comprendre le Canada aux Canadiens et aux autres nations”.

On nomme un nouveau commissaire à la tête de l’Office, Arthur Irwin.

 

1951

L’ONF présente un mémoire à la Commission Massey et recommande entre autres la centralisation des services du film de l’État et l’accroissement de la collaboration avec l’industrie privée.

 

1952

La section animation de l’ONF a un nouveau directeur, Colin Low. Celui-ci coréalise THE ROMANCE OF TRANSPORTATION qui remporte la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1953.

Le 6 septembre Radio-Canada inaugure son service de télévision.

 

1953

Albert W. Trueman devient le quatrième commissaire du gouvernement à la cinématographie.

La section anglaise de l’ONF réalise des reportages pour la télévision. C’est la série On the Spot de Bernard Devlin. L’année suivante cette série sera produite également en français sous le titre de Sur le vif.

 

1954

Le gouvernement du Québec interdit l’utilisation dans les écoles québécoises des films de l’ONF. Des cinéastes francophones à l’Office réalisent des films dans la série Silhouettes canadiennes.

 

1955

Début d’une des plus importantes séries de langue française à l’ONF, Passe-Partout.

McLaren reçoit la Palme d’Or, section animation, au Festival de Cannes pour son film BLINKITY BLANK.

 

1956

L’ONF déménage à Montréal dans les locaux qui sont aujourd’hui les siens. Plus de 400 employés qui travaillaient à Ottawa viennent s’établir à Montréal.

De 1952 à 1956, l’ONF a produit 1,109 films; 69 de ces films ont été produits en français.

 

1957

Le commissaire Trueman se crée un triumvirat d’adjoints : Donald Mulholland, directeur à la planification et à la recherche; Grant McLean, directeur de la production; Pierre Juneau, direc­teur exécutif.

Une campagne de presse de deux mois dénonce les injustices qui sont faites aux Canadiens français à l’ONF. Ceux-ci réclament une section française autonome.

En avril, Guy Roberge est nommé commissaire du gouvernement à la cinématographie.

Avec la série Panoramique l’ONF s’engage plus à fond dans la fiction.

 

1958

Avec la série Candid Eye, le studio B de l’ONF atteint le sommet de son travail.

L’Équipe française de l’ONF se consolide entre 58 et 60 autour de Fernand Dansereau, Bernard Devlin, Louis Portugais et Léonard Forest.

Jean Rouch
Jean Rouch
© ONF
À ST-HENIR LE 5 SEPTEMBRE d'Hubert Aquin (1962)
À ST-HENRI LE 5 SEPTEMBRE d’Hubert Aquin (1962)
© ONF
LE CORBEAU ET LE RENARD de Francine Desbiens, Pierre Hébert, Yves Leduc et Michèle Pauzé (1969)
LE CORBEAU ET LE RENARD de Francine Desbiens, Pierre Hébert, Yves Leduc et Michèle Pauzé (1969)
© ONF

 

1959

À l’occasion du Séminaire Robert Flaherty, en Californie, Michel Brault et Claude Fournier font voir LES RAQUETTEURS à Jean Rouch. Début d’une longue fréquentation entre des ci­néastes de l’Équipe française et Rouch. À l’occasion de ce Séminaire Claude Fournier établit des contacts avec Richard Leacock.

 

1960

Début de la série Temps Présent pour Radio-Canada. L’Équipe française est au complet.

Premier Festival international du film de Montréal. Organisateurs : Pierre Juneau, Guy L. Coté, Rock Demers.

La première contestation contre les sévices de la censure à l’endroit notamment de HIRO­SHIMA MON AMOUR a lieu à Montréal.

Fondation de la Canadian Society of Cinematographers.

 

1961

Le Service de ciné-photographie est transformé en l’Office du film de la province de Québec.

 

1962

Fondation de la Directors’ Guild of Canada (Sydney Banks).

Soumission du Rapport Régis sur la censure au Québec. Rapport qualifié de dynamite par la lé­gislature, parce qu’il recommande l’abolition de la censure et propose une classification des films par groupes d’âge.

 

1963

Pierre Patry, qui a quitté l’ONF, fonde Coopératio qui a constitué, en dehors de toute aide financière des gouvernements, la tentative la plus sérieuse d’implanter une industrie cinémato­graphique au Québec dans les années 60. Coopératio produira 6 longs métrages de fiction entre 1960 et 1967.

À l’ONF tournage de 2 longs métrages : POUR LA SUITE DU MONDE de Pierre Perrault et Michel Brault, à la section française; THE DRYLANDERS de Don Haldane à la section an­glaise.

Claude Jutra termine À TOUT PRENDRE dans le secteur privé.

Au Québec, les cinéastes se regroupent et fondent l’Association professionnelle des cinéastes (APC). Président : Claude Jutra.

Fondation de la Society of Film Makers. Président : Roman Kroitor.

Fondation de Connaissance du cinéma qui deviendra La Cinémathèque canadienne en 1964, puis la Cinémathèque québécoise en 1971. Président fondateur : Guy L. Coté. Secrétaire : Michel Patenaude.

 

1964

La Production française, pour la première fois, met officiellement en chantier un long métrage de fiction : LE FESTIN DES MORTS de Fernand Dansereau.

L’Office national du film fête avec pompes son 25e anniversaire.

Création de la Production française, unité administrative de production autonome qui regroupe les cinéastes francophones. Pierre Juneau en est le premier directeur.

Le gouvernement canadien approuve le principe de la création d’un fonds d’emprunt en vue de favoriser et d’encourager le développement d’une industrie du long métrage au Canada.

Début, à la Production française de l’ONF de l’utilisation concertée et rationnelle du film comme instrument d’animation sociale ou d’instrument de changement (cf. la série ARDA de R. Garceau).

En avril, la revue Parti Pris publie des textes de Jacques Godbout, Gilles Carle, Clément Perron, Denys Arcand, Gilles Groulx sur le cinéma et l’ONF. Éditorial de Pierre Maheu : L’ONF, ou un cinéma québécois?

L’Association professionnelle des cinéastes (APC) remet aux gouvernements du Québec et du Canada des mémoires sur la situation du cinéma au Canada. Gilles Groulx tourne LE CHAT DANS LE SAC.

 

1965

Gilles Groulx, Jean Dansereau, Bernard Gosselin et Denys Arcand quittent l’ONF pour aller fonder, dans le secteur privé, Les Cinéastes associés.

La revue Image et Son publie un texte de Louis Marcorelles sur Le cinéma direct nord-américain (avril, no 183). Déjà, en 1963, André Martin écrivait un article intitulé Comment se porte le micro-cravate à Montréal (Artsept, no 2). Le cinéma québécois (et l’équipe française de l’ONF en particulier) est porté aux nues. L’année suivante (mars 66, Les Cahiers du Cinéma, no 176) consacrent un dossier au cinéma québécois (que l’on nomme canadien).

Le Rapport Parent recommande l’enseignement du cinéma dans toutes les écoles du Québec.

 

1966

À l’ONF, départ de Pierre Juneau pour le CRTC. Marcel Martin prend la direction de la Production française.

Création, à la Production française, du Studio français d’animation. René Jodoin en est le premier directeur.

Fondation de l’Association des producteurs de films du Québec. (APFQ).

Publication par la revue Liberté (mars-juin) d’un numéro spécial “Cinéma si”.

Plusieurs cinéastes francophones chevronnés quittent l’ONF pour le secteur privé. Plusieurs d’entre eux reviendront y travailler en tant que pigistes.

 

1967

Création de la Société de développement de l’industrie cinématographique canadienne (SDICC).

Fernand Dansereau et Robert Forget créent, à la Production française de l’ONF, le Groupe de recherches sociales.

Hugo McPherson est nommé commissaire du gouvernement à la cinématographie.

Radio-Canada passe à la couleur.

 

1968

En 1968 l’Atelier des cinéastes de la Production française crée son Comité du Programme dont elle a fait accepter le principe à la haute direction de l’Office. Jacques Bobet en est le premier di­recteur. Quelques semaines plus tard, la Production anglaise se donne également son Comité du programme.

Création, à la Production anglaise de l’ONF, de Challenge for Change; John Kemeny en prend la direction.

En juin les cinéastes et les techniciens de l’ONF (laboratoire, services techniques et Centre de la Photographie) fondent le Syndicat général du cinéma et de la télévision (SGCT) section ONF.

En janvier se tient un Congrès du cinéma québécois organisé par l’APC, qui devient à cette oc­casion l’APCQ (Association professionnelle des cinéastes du Québec). Raymond-Marie Léger succède à Clément Perron à la présidence.

 

1969

Création, à l’ONF de Société nouvelle / Challenge for Change. Collaboration avec différents ministères et organismes du gouvernement fédéral. Le programme vise à “la promotion des personnes, des minorités et des masses, ainsi qu’à leur accession à la prise de conscience, et à la prise en main de leurs propres affaires, grâce aux communications modernes”.

Le 13 août le Premier ministre Trudeau annonce une politique gouvernementale d’austérité. L’ONF est frappé. Le commissaire McPherson procède à plusieurs licenciements. C’est la crise. Les cinéastes de l’ONF organisent une marche sur Ottawa le 16 décembre.

Création à la Production française de l’ONF du Studio des Premières œuvres. Jean Pierre Lefebvre en est le producteur. Cinq films seront produits dans le cadre de ce studio, en 1969-1970.

Les différentes associations professionnelles du cinéma québécois créent le Conseil québécois pour la diffusion du cinéma.

 

1970

Au printemps, l’ONF inaugure sa petite salle de la rue Sherbrooke avec son programme de projections Ciné-Participation, dans le but de mieux faire connaître les films de la maison. Les projections sont suivies d’échanges.

 

1971

Le commissaire Sydney Newman interdit la distribution du film de Denys Arcand ON EST AU COTON.

Société nouvelle engendre le projet Vidéographe. Robert Forget en est l’initiateur.

Fondation, avec une subvention de 50,000 dollars de la SDICC, de l’Association coopérative de productions audiovisuelles (ACPAV) par un groupe de jeunes cinéastes québécois.

 

1972

Décès, en Écosse, le 12 février, de John Grierson.

Le commissaire Sydney Newman demande au directeur de la Production française d’arrêter la production de 24 HEURES OU PLUS de Gilles Groulx : “Il serait inexcusable que l’ONF dis­tribue un film qui préconise le rejet complet du système politique et économique en cours au Canada”. Après de nombreuses protestations on permettra la finition du film, mais l’interdiction sur sa distribution demeurera jusqu’en 1977.

Création dans le cadre de Société nouvelle du programme En tant que femmes sous la direction d’Anne Claire Poirier qui produit, entre 1972 et 1975, six films réalisés par des femmes.

 

1973

Peter Foldès anime à l’aide d’un ordinateur LA FAIM Production Studio français d’animation de l’ONF.

Huit films de Société nouvelle sont présentés au public parisien dans le cadre d’un week-end sur le film d’intervention sociale.

Fondation de l’Association des réalisateurs de films du Québec (ARFQ).

 

1974

La Production française décide de créer trois centres de production français hors du Québec (à Moncton, Toronto et Winnipeg) devant permettre l’accès à l’expression cinématographique à des francophones hors Québec.

Du 22 novembre au 2 décembre, occupation à Montréal, du Bureau de surveillance du cinéma du Québec par l’ARFQ pour protester contre les lenteurs du gouvernement du Québec à légiférer en matière de cinéma. Appui massif de la Fédération du cinéma et des syndicats de cinéastes et de techniciens.

AU BOUT DE MON ÂGE de Georges Dufaux
AU BOUT DE MON ÂGE de Georges Dufaux
© ONF

1975

La crise économique générale affecte le cinéma. Le gouvernement gelant les prix, les salaires et ses budgets, l’ONF connaît un important ralentissement d’activités et la SDICC ne doit qu’aux revendications des organismes et associations professionnelles une rallonge budgétaire.

Pour aider les investisseurs, le gouvernement adopte un règlement qui permet à ceux-ci de déduire de l’impôt la totalité de leur investissement dans la production de longs métrages canadiens.

Le gouvernement du Québec adopte le projet de Loi no 1 (loi sur le cinéma) créant une Direc­tion générale du cinéma et de l’audiovisuel (DGCA) et un Institut du Cinéma.

André Lamy prend la succession de Sydney Newman et devient le huitième commissaire du gou­vernement à la cinématographie.

 

1976

Le commissaire André Lamy lève l’interdit qui frappe CAP D’ESPOIR de Jacques Leduc produit en 1968, ON EST AU COTON de Denys Arcand produit en 1970 et 24 HEURES OU PLUS de Gilles Groulx produit en 1972.

L’ONF signe un accord de coproduction avec le Secrétariat de l’éducation publique (Ciné dif­fusion SEP) du Mexique.

Le Syndicat national du cinéma (SNC) et l’Association des professionnels du cinéma (APC) signent une première convention collective avec l’Association des producteurs de films du Québec (APFQ).

Dissolution du Conseil québécois pour la diffusion du cinéma (CQDC)

 

1977

L’ONF diminue son activité dans la fiction et entend ne produire que des films qui ne peuvent pas l’être dans l’industrie privée. Plusieurs cinéastes qui avaient quitté l’Office à la fin des années 60 y reviennent comme pigistes.

Triomphe de J.A. MARTIN PHOTOGRAPHE de Jean Beaudin au Festival de Cannes.

 

1978

André Lamy quitte l’ONF et devient vice-président aux Relations avec l’auditoire à Radio-Canada. James de B. Domville, qui était adjoint d’André Lamy, lui succède au poste de com­missaire.

 

1979

Signature en avril d’une convention collective liant l’ONF et l’Association des producteurs de films du Québec (APFQ) à l’Union des Artistes.

 

1980

En août le gouvernement canadien crée un Comité d’étude de la politique culturelle fédérale dont les présidents sont Louis Applebaum et Jacques Hébert.

En août, André Lamy est nommé directeur général de la SDICC.

 

1981

Le gouvernement du Québec crée, en janvier, une Commission d’étude sur le cinéma et l’audiovisuel dont le président sera Guy Fournier.

Au printemps, la Production française de l’ONF transforme son secteur régional jusqu’alors préoccupé de formation et lui donne un caractère plus professionnel en créant un studio avec un producteur exécutif ayant une voix à son Comité de direction.

 

1982

En octobre 1982, la Commission d’étude sur le cinéma et l’audiovisuel remet au ministre des Affaires culturelles du Québec Clément Richard son rapport intitulé Le cinéma : une question de survie et d’excellence. Dans les suites de ce rapport, dépôt du projet de loi 109 sur le cinéma à l’Assemblée nationale du Québec en juin.

En novembre, publication du Rapport du Comité d’étude de la politique culturelle fédérale (Rapport Applebaum-Hébert) qui recommande, entre autres, la transformation de l’Office natio­nal du film en un “centre de recherche et de formation artistique et scientifique pour la produc­tion de films et de vidéo.” Vive réaction à l’ONF où les employés mettent sur pied le Comité 2000 pour étudier la situation et faire des représentations auprès du ministère et de différents groupes consultatifs. Appui massif des utilisateurs des films de l’ONF de tout le Canada. Cam­pagne pour le maintien de l’ONF qui déborde le pays.

 

1983

Création d’un studio de coproduction fiction à la Production française qui confirme sa volonté (et celle de l’ONF) de s’associer au secteur privé pour la production de films de longs métrages de fiction. Entente avec International Cinéma Corporation pour la coproduction de deux films initiés à la Production française et de deux films initiés dans le secteur privé. Jacques Bobet est nommé responsable du Studio.

Le ministre fédéral des Communications Francis Fox annonce en mars une stratégie nationale visant la production et la télédiffusion en plus grand nombre d’émissions canadiennes. Création en juillet du Fonds de développement d’émissions canadiennes avec un budget initial de 35 millions de dollars. Au cours des 5 prochaines années, 254 millions doivent être versés à ce fonds qui est administré par la SDICC.

Dans le secteur privé, fusion, en août, du Syndicat national du cinéma (SNC) et de l’Association des professionnels du cinéma (APC).

 

1984

Daniel Pinard succède à Jean-Marc Garand à la direction de la Production française.

François Macerola succède à James de B. Domville et devient le 10ième commissaire du gouver­nement à la Cinématographie.

Suite à l’adoption, en juin 1983, par l’Assemblée nationale du Québec de la loi 109 sur le cinéma, mise en place du nouvel Institut québécois du cinéma sous la présidence de Fernand Dansereau (remplacé en octobre par Claude Fournier) et de la Société générale du cinéma sous la direction de Nicole Boisvert.

En février, la SDICC devient Téléfilm Canada.

Publication, en mars, par le ministre Fox, de La politique nationale du film et de la vidéo qui propose entre autres un nouveau mandat pour l’Office national du film, soit celui d’être “un centre mondial d’excellence en matière de production de films et de vidéos et un centre national de formation et de recherche dans l’art et la technique du film et de la vidéo”.

À l’occasion du Festival of Festivals (Toronto) MON ONCLE ANTOINE de Claude Jutra est proclamé le meilleur film canadien de tous les temps suite à un vote tenu auprès d’une centaine de spécialistes à travers le Canada.

Le 4 septembre les Canadiens élisent un nouveau gouvernement. Les conservateurs de Brian Mulroney prennent le pouvoir après 16 ans du régime libéral de Pierre Eliott Trudeau.