Mémoire présenté à la Commission royale d’enquête sur l’avancement des Arts, des Lettres et des Sciences au Canada par l’Office national canadien du film (juillet 1949)
1. Introduction
CE RAPPORT A UN DOUBLE OBJET, EN MÊME TEMPS QU’IL SOULIGNE LES ACTIVITÉS DE L’OFFICE NATIONAL DU FILM DURANT LES DIX PREMIÈRES ANNÉES DE SON EXISTENCE ET INDIQUE COMMENT ELLES ONT CONTRIBUÉ AU DÉVELOPPEMENT NATIONAL ET ONT AIDÉ LES CANADIENS CHEZ EUX ET À L’ÉTRANGER, IL SUGGÈRE COMMENT LE FILM ET SES COROLLAIRES IMMÉDIATS PEUVENT ANALYSER PLUS AVANT L’ESPRIT CANADIEN, AVIVER L’IMAGINATION ET ENTRAÎNER L’HARMONIE ET LA COOPÉRATION PARMI LES MULTIPLES GROUPES CANADIENS.
Fondement de l’ONF et relation aux termes de référence de la Commission Royale
La loi nationale sur le cinématographe, en 1939, a créé l’ONF, et l’a chargé, grâce à ses services de production et de distribution, d’aider… « les Canadiens de toutes les parties du Canada à comprendre les façons de vivre et les problèmes des Canadiens des autres parties… » et de s’occuper de la « distribution des films du Gouvernement canadien dans les autres pays ».
Le dessein de ce rapport est d’indiquer comment, à l’intérieur des stipulations de la loi, l’ONF a été appelé à contribuer au souhait exprimé par le Premier Ministre dans son rapport du 7 avril 1949 en Conseil Privé : « les Canadiens devraient savoir, le plus possible, ce qui concerne le pays, son histoire et ses traditions; et connaître leur vie nationale et leurs réalisations communes ».
Le Premier Ministre a dit, « il est de l’intérêt national d’encourager les institutions qui expriment les sentiments nationaux, aident à la compréhension commune et ajoutent à la variété et à la richesse de la vie canadienne, rurale autant qu’urbaine ». Un exposé du travail de l’ONF indiquera dans quelle mesure il a contribué à ce dessein, et comment, avec une aide accrue cette contribution peut être accrue.
Ligne de conduite et application de l’ONF
En plaçant ce rapport devant la Commission Royale, il est nécessaire d’indiquer les principes sur lesquels l’Office national du film se fonde.
LE DEVOIR ESSENTIEL D’UN BUREAU D’INFORMATION GOUVERNEMENTAL DANS UNE DÉMOCRATIE, EST D’EXPLIQUER ET D’ILLUSTRER SOUS CONTRÔLE PARLEMENTAIRE, LES OBJECTIFS COMMUNS DU PEUPLE, SA FONCTION EST DE STIMULER ET DE RENFORCER LA PRATIQUE DU GOUVERNEMENT REPRÉSENTATIF, DE REVIGORER LE SENS DU GROUPE ET D’INSISTER NON SEULEMENT SUR LES DROITS MAIS AUSSI SUR LES DEVOIRS DANS UNE SOCIÉTÉ LIBRE. La vitalité d’une démocratie dépend de la vigueur et de la vigilance de l’individu et du groupe grâce auxquels elle s’exprime. L’ONF en remplissant ce rôle a interprété l’esprit national comme il se révèle non seulement à travers les gouvernements, mais à travers l’action individuelle et collective, en réponse aux demandes locales, nationales et internationales; et ceci dans les domaines de la morale et de l’esthétique aussi bien que dans celui de la politique. Tout ceci a déterminé les programmes de production de l’ONF et les méthodes de distribution, et, que ce soit dans la production ou dans la distribution on a recherché la coopération du citoyen et des organisations auxquelles il appartient, en même temps qu’un effort a été fait pour servir ces divers intérêts et ces multiples besoins.
Trois grands traits de structure se dégagent du travail de l’ONF :
- PRODUCTION ET DISTRIBUTION DE FILMS CONCERNANT CES CENTRES D’INTÉRÊT CANADIEN qui sont exactement du ressort d’un bureau national sans être spécifiquement du ressort d’autres ministères gouvernementaux.
- MISE À LA DISPOSITION DES AUTRES MINISTÈRES GOUVERNEMENTAUX D’UN SERVICE D’ILLUSTRATIONS pour les aider à porter leurs responsabilités.
- DISSÉMINATION DE L’INFORMATION AU SUJET DE LA STRUCTURE DÉMOCRATIQUE, DE SES VOIES ET DE SES PROBLÈMES. (…)
Portée et effet
Dix années de production et un entraînement continuel ont amené certains résultats :
— une production globale durant cette période d’environ 2,500 films de toutes espèces : éducatifs, scolaires, instructifs et d’apprentissage, animation, documentaires à intrigue, documentaires d’information, actualités, cinéactualités, courts appendices, appendices à discussion, versions en langues étrangères et adaptations, divers (un bon nombre de ces bandes, bien entendu, ont eu trait aux aspects de la dernière guerre et n’avaient qu’une valeur limitée pour la distribution à long terme);
— une cinémathèque de base de plus de 400 films, en français et en anglais, utiles et disponibles pour la distribution journalière, à l’intérieur et à l’extérieur du Canada, assurant une richesse de matériel cinématographique et d’information sur la vie et le travail des Canadiens du XXe siècle (cf. « Images du Canada »);
— une habitude de coopération sincère et des relations de travail harmonieuses avec l’industrie du film du Canada, situation qui ne se trouve pas souvent réalisée entre les distributeurs commerciaux de l’industrie cinématographique et un bureau public du film et de l’information (cf. distribution commerciale, au sujet de la projection des documentaires de l’ONF en anglais et en français dans les cinémas commerciaux du Canada);
— un personnel entraîné, compétent, jeune, capable de travailler dans toutes les branches de la production documentaire et d’assurer sa réalisation technique et artistique;
— un standard élevé et une haute réputation du film canadien à l’étranger, ainsi que l’ont démontré les festivals du film, les projections commerciales et extra-commerciales aux États-Unis, dans le Royaume-Uni, en France, en Belgique, et dans bon nombre d’autres pays;
— un haut standard et une réputation élevée pour les films canadiens au Canada, comme le démontrent l’existence active de 250 Conseils du Film et cinémathèques, et des projections régulières de documentaires canadiens dans quelque 500 cinémas tous les mois;
— une stipulation pour les entreprises cinématographiques commerciales nouvelles au Canada. L’Office du Film a mis à la disposition de nouvelles entreprises cinématographiques ses services techniques et ses bâtiments (son, caméra, laboratoires); il a donné une aide supplémentaire en procurant du métrage cinématographique et autres matériaux essentiels; et il a fourni de temps à autre des spécialistes indispensables, du personnel hautement entraîné pour aider à ces travaux (Québec Productions, Studios Renaissance).
Une aide incroyable a été donnée aux directeurs qui sont venus des États-Unis au Canada pour réaliser des films qui présenteront des sujets canadiens, ou des scènes canadiennes; cette aide a été fournie en accord avec les modalités et les exigences des douanes : ravitaillement en métrage et autres matériaux, expédition, laboratoire, service de prises de vues et autres services techniques, personnel et équipement prêtés. Les directeurs américains associés au Projet Canadien de Coopération (réalisé par Motion Picture Association of America, pour aider à la publicité canadienne parmi les auditoires américains) ont bénéficié de cet arrangement. (…)
V. Le film et la télévision
POUR LES CINÉASTES L’ARRIVÉE DE LA TÉLÉVISION SIGNIFIE PLUS QU’UN PROGRÈS DANS LE DOMAINE DE LA RADIO : C’EST EN QUELQUE SORTE UNE RÉVOLUTION DE LEUR ART PUISQUE LA DISTANCE DE PROJECTION NE SERA PLUS DE 50 PIEDS, MAIS DE 50,000; QUE L’AUDITOIRE MOYEN NE SERA PLUS DE 100 PERSONNES MAIS DE 100,000.
La télévision ne supplantera pas le film, mais lui permettra plutôt d’étendre son champ d’action.
Les statistiques présentes démontrent que plus de 25% des programmes américains de télévision se composent de films. Au Canada il est à prévoir que l’industrie cinématographique jouera un rôle encore plus grand dans le domaine de la télévision.
L’ONF et la télévision canadienne
L’avantage le plus évident du film pour fins de télévision est sans doute son économie. Il est en effet beaucoup moins coûteux de projeter un film que de payer les acteurs. Les films seront à la télévision ce que le disque est à la radio, et même si les taux de location devenaient élevés, il est permis de croire que les films joueront un rôle prépondérant dans l’exploitation de ce nouveau médium.
Si la télévision canadienne entreprend de fournir au public une image complète du Canada et de ceux qui l’habitent, il lui sera pratiquement impossible de le faire sans utiliser le film. L’index des sujets sur lesquels l’ONF a réalisé des films indique bien la grande variété du matériel disponible. La majeure partie des sujets traités par ces films pourrait être facilement adaptée à la télévision, alors que la télévision seule ne pourrait nous faire voir ces aspects divers de la vie canadienne.
Non moins important est le fait que par l’entremise de ses circuits de distribution, et par l’enregistrement visuel de programmes de télévision, l’ONF disposerait d’un moyen unique de faire parvenir certaines émissions spéciales aux Canadiens les plus éloignés des postes de télévision. (…)
La réaction des auditoires à la télévision de courts métrages s’est avérée satisfaisante. Le personnel de l’ONF à Ottawa, de même que celui de ses bureaux à Londres et au Royaume-Uni, s’efforce d’adapter les documentaires canadiens pour les faire servir à la télévision.
On se propose de compléter en 1949 une série de cinq films spécialement conçus et réalisés pour fins de télévision. Cette série, commanditée par le Bureau Fédéral du Tourisme et qui a pour but d’encourager les étrangers à venir chez nous, se compose des sujets suivants : Auberges de la jeunesse, la caméra suit un groupe de cyclistes depuis la ville de Québec jusqu’à Gaspé; Croisière au Canada, nous fait voir comment les bateaux de plaisance peuvent aborder sur le littoral de notre pays; Canotage et camping, nous fait suivre la piste des trappeurs de fourrures tout au long des rivières Montréal et Michipicoten, dans la région d’Algoma; Carnavals d’hiver fait le bilan des attractions touristiques durant la saison froide; La pêche, sport canadien, un aperçu cinématographique de ce sport tel qu’il se pratique chez nous.
Un plus grand auditoire
En participant de façon active au domaine de la télévision, l’ONF pourrait du même coup accroître le champ de sa distribution. En effet, les films réalisés pour télévision pourraient ensuite être utilisés pour des programmes cinématographiques, répondant ainsi à une demande urgente de films pour les circuits ruraux et les cinémathèques. Ces mêmes pellicules seraient ensuite disponibles, sans dépenses supplémentaires, pour les réseaux de télévision et les cinémas de l’étranger.
D’autant plus que le présent système selon lequel l’ONF effectue sa distribution, c’est-à-dire circuits ruraux et cinémathèques locales, ressemble dans son principe à celui de la télévision. De même que cette dernière permet de visionner chez soi des événements qui prennent place à des centaines de milles plus loin, ainsi que le film apporte chaque mois aux Canadiens de telle ville ou de telle localité des images de ce qui se fait dans le reste du pays. Plus encore, il ne sera pas possible d’atteindre tous les Canadiens par les postes de télévision, pas plus d’ailleurs que par les salles de cinéma. Et cependant, ceux qui habitent les régions éloignées constituent un auditoire aussi nombreux que celui des centres urbains et ils auront droit à la télévision au même titre que les autres, puisqu’elle sera établie avec l’argent du public. Doté d’un budget adéquat, l’ONF serait en mesure de fournir le service de la télévision à tous les Canadiens, même ceux des régions les plus lointaines.
Il est à noter toutefois que la contribution de l’ONF à la cause de la télévision canadienne serait encore plus intense et plus complète si cet organisme pouvait installer des équipes de production dans tous les endroits où seraient télévisées les principales phases de la vie nationale. Chaque équipe pourrait être pourvue de l’outillage nécessaire au développement de la pellicule, afin d’écourter la durée de temps entre le programme de télévision et sa projection à l’écran.
L’ONF et la télévision
Parce qu’on prévoyait le rôle que le film serait appelé à jouer dans la télévision, l’ONF avait entrepris des travaux de recherches dans ce domaine. Depuis deux ans déjà, quelques techniciens étudient les aspects du cinéma pour fins de télévision. (Un rapport sur la télévision préparé par les services techniques de l’ONF a été antérieurement présenté à la Commission Royale.)
Un des réalisateurs de l’Office fait actuellement partie du personnel de la NBC Télévision Company, de New York, où il étudie sur place le fonctionnement du nouveau médium. Cette expérience concrète permettra de résoudre plus aisément les difficultés techniques qui pourraient surgir.
Dès 1943, les réseaux américains et anglais de télévision utilisaient déjà les réalisations de l’ONF. De mars 1948 à avril 1949, les réseaux américains ont télévisé 72 réalisations de l’Office. Ces courts-métrages ont été utilisés dans la préparation de 367 programmes. Le Royaume-Uni pour sa part a déjà télévisé 12 réalisations de l’ONF.
Bon nombre de documentaires traitant de civisme, d’hygiène, d’économie ou d’artisanat, n’atteignent qu’un auditoire limité. La télévision de ces films dans des centaines de milliers de foyers aurait pour résultat de rapprocher les villages des centres urbains, de permettre au citadin de mieux comprendre les problèmes du campagnard, et vice versa, de même que de favoriser l’épanouissement d’une vie nationale à base de compréhension.
Il semble donc que la télévision trouvera dans notre pays un vaste champ d’action, en plus d’avoir déjà à sa portée des moyens techniques sûrs et compétents.
Chose certaine, c’est qu’en utilisant à leur pleine mesure les ressources dont dispose l’Office national du film, il deviendra possible de faire connaître le Canada sous son véritable aspect dans tous les autres pays où la télévision est déjà en cours, notamment aux États-Unis, en Angleterre et en France.
VI. Résumé et propositions
a). L’ONF et le programme de télévision
La section ayant trait à la télévision a indiqué le rôle que l’ONF pourrait jouer dans le développement des programmes de télévision du Canada.
L’équipement de production de l’ONF s’est avéré capable de hauts standards de production pour la télévision, comme l’a démontré l’usage qui en a été fait par les agences de télévision des États-Unis et du Royaume-Uni. Tous les Canadiens pourraient partager les bénéfices venant de la Télévision si les circuits de l’ONF et les services de cinémathèques étaient étendus jusqu’à inclure dans leurs programmes des enregistrements filmés de programmes de télévision.
IL EST PROPOSÉ, par conséquent, que les ressources et possibilités de l’ONF soient considérées directement en relation avec celles de toutes les autres agences qui pourraient être chargées de responsabilités dans le développement des programmes de télévision au Canada.
b). Propositions concernant une agence du gouvernement : ONF
I. Portée, activités, budget :
Le sommaire a indiqué la portée des activités et des responsabilités de l’ONF, et la manière dont il a répondu aux besoins des groupes canadiens. Ce sommaire a montré que dans la plupart des domaines son travail est limité par le manque de fonds appropriés.
IL EST PROPOSÉ que l’Office national du film ait un budget accru pour assumer les responsabilités qui lui sont dévolues par le parlement en vue d’assumer les besoins et les aspirations nationales, et de contribuer à l’unité nationale.
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Meilleures conditions de travail et d’équipement :
Le besoin le plus urgent est celui d’un bâtiment unique qui permette de satisfaire les besoins de production du film, et de loger toutes les sections sous un même toit, et non pas dans huit bâtiments différents. La coordination et l’intégration adéquates des services pictoriaux du gouvernement sont handicapées par l’éparpillement des opérations de la production.
Qui plus est, le développement des films en vue de la télévision rend doublement important l’aménagement adéquat des studios, et cela le plus tôt possible.
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Accroissement du budget de la production :
Des demandes, envoyées à la production sur bien des sujets d’intérêt général, ont été mises de côté, une année après l’autre, par manque d’argent. L’accroissement des programmes de télévision demandera des ressources additionnelles. On estime que l’accroissement total du coût des services, équipement et salaires, monte au moins à un tiers. La production depuis la guerre a, par conséquent, souffert d’une double coupe, à la fois par la diminution du budget voté et par l’augmentation des prix.
Il est évident par conséquent que des ressources supplémentaires sont nécessaires si l’on veut mener à bonne fin les besoins de la production.
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Extension des services graphiques :
Le travail de la branche des graphiques, de même que le reste du programme de l’ONF est sérieusement affecté par les données de base et les conditions dans lesquelles il opère. Administration, efficacité, et bon moral dans cette section seraient améliorées par la cohabitation avec les autres services de production.
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Extension du champ d’action de l’ONF :
Les rapports indiquent que grâce à la distribution extracommerciale l’ONF est maintenant capable d’atteindre un million de Canadiens dans l’espace d’un mois, environ un demi-million dans les campagnes, et plus d’un demi-million dans les centres urbains.
Il serait désirable que chaque groupement canadien puisse avoir à sa disposition la richesse des aides-visuelles. Par conséquent le personnel de campagne devrait être accru pour ouvrir la voie dans ces parties du Canada qui ne reçoivent pas encore le service des films.
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Plus d’argent pour plus de copies de films :
Les demandes de 235 cinémathèques et de quantités de dépôts de films établis maintenant à l’étranger dépassent de beaucoup la quantité de copies de films disponibles.
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Extension de la recherche et des services de cinémathèques :
Une recherche et des services de cinémathèques plus parfaits sont nécessaires :
- Les recherches pour découvrir, évaluer, et classifier les films de toutes provenances qui pourraient être utiles aux canadiens.
- analyse approfondie des rapports pour déterminer les besoins des différents groupes.
- analyse de toutes les aides-visuelles possédées par le gouvernement canadien en vue de constituer une bibliothèque de référence nationale, coordonnée, dans le domaine visuel.
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Accroissement de la liaison avec les organismes d’éducation :
Il est proposé que des fonds supplémentaires soient accordés pour permettre le développement d’entreprises en coopération avec les ministères d’éducation et les universités, pour produire des aides adaptées à l’usage dans les écoles et dans les collèges.
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International :
Il est devenu apparent que les films sont l’un des moyens les plus efficaces pour faire comprendre le Canada à l’extérieur et pour aider au commerce et au tourisme.
II. L’ONF : Contrôle
En étudiant l’adaptation de l’autorité statutaire de l’ONF à ses besoins, il faut se souvenir que la législation en vigueur et certaines règles administratives, (bien que parfaitement conçues pour l’administration) ne s’adaptent qu’imparfaitement à une organisation créatrice. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne les obligations contractuelles de la distribution, la procédure de comptabilité pour la production et la distribution, de même que les règles de procédure touchant le personnel.
NOUS PROPOSONS, par conséquent, que l’organisation de l’Office national du film comme Corporation, sous contrôle approprié du parlement, soit prise en sérieuse considération.
III. ONF Modalités et conditions de l’emploiement
L’appendice attaché, illustrant les données comparatives du personnel de 1945 à 1949, indique la réduction continuelle du personnel chaque année depuis la guerre. L’emploi maximum se chiffrait à 787, en octobre 1945. Le personnel complet au 31 mars 1949 était de 540, représentant ainsi une réduction du personnel de 247, soit plus de 30% dans la période d’après-guerre. Cette diminution a été faite en dépit d’une demande croissante des services au pays et à l’étranger.
Les employés continuent toujours d’être engagés pour une période de trois mois et les niveaux de salaires des employés séniors ne sont pas comparables à ceux équivalents dans les entreprises commerciales; les préposés aux travaux techniques et artistiques ne reçoivent pas une rémunération comparable à celles qu’on offre dans les domaines commerciaux semblables, plus particulièrement aux États-Unis où plusieurs Canadiens entraînés se sont rendus.
IL EST DONC PROPOSÉ
- qu’une augmentation du personnel, telle que désirée, soit permise.
- que les niveaux de salaires soient proportionnés à ceux accordés ailleurs pour un travail analogue.
- que, par simple souci de justice pour les employés du gouvernement, pour maintenir le moral, et attirer d’une façon permanente les talents, les conditions d’embauchage soient amendées de façon à assurer une plus grande stabilité d’emploi, comprenant la stipulation d’un plan de retraite.
c). Les relations des organismes du gouvernement canadien avec l’UNESCO
IL EST DONC PROPOSÉ qu’une représentation senior de l’ONF soit associée à tout organisme canadien travaillant en collaboration avec l’UNESCO.
d). Relations avec les organisations volontaires nationales
IL EST DONC PROPOSÉ que l’ONF soit mis à même, grâce à du nouveau personnel, de développer cette action dans le domaine de la vie en groupe. Une augmentation du personnel qualifié en liaison avec ces organisations volontaires rendrait des services inestimables.
Les formulations boiteuses et les barbarismes se retrouvent tels quels dans la version française du mémoire.