La Cinémathèque québécoise

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Dossiers sur les collections

L’essor de l’imprimé, la circulation des idées

Publicité illustrée par Raoul Barré, The American Magazine, page 111. Coll. Cinémathèque québécoise : 2006.0479.AR.01

Au Québec, vers 1900, on assiste à la diffusion accrue de publications satiriques et de revues consacrées à la littérature et aux idées. S’inscrivant dans ce mouvement, Barré collabore à des publications appartenant au courant de pensée libéral. Il y dessine de saisissantes scènes d’actualité réalistes et agrémente les textes de motifs ornementaux qui portent l’influence de l’art nouveau. Il publie En roulant ma boule (1901), un recueil de ses illustrations humoristiques.

Les progrès de l’imprimerie rendent possible la publication de revues illustrées de qualité et permettent l’essor de la presse à grand tirage. Barré prête alors ses talents de dessinateur au Monde illustré et s’impose comme pionnier de la bande dessinée québécoise dans La Presse en 1902.

En 1913, on retrouve son pseudonyme, VARB (sigle formé des initiales de son nom complet, Vital Achille Raoul Barré), dans une bande dessinée, Noahzark Hôtel, distribuée par McLure Syndicate, et qui paraît la même année sous le titre À l’hôtel du père Noé dans La Patrie. En 1930, de retour à Montréal, Barré publie sous le pseudonyme « É. Paulette » des caricatures dans Le Taureau, feuille satirique combattant Camillien Houde et ses accointances avec le journal satirique Le goglu, édité par Adrien Arcand. Le style outré, tout en rondeurs, apparaît nettement influencé par les comic strips et le cartoon américain.

« Essaye a m’avoëre », Le Taureau, 26 avril 1930. Caricature de Raoul Barré. Coll. Cinémathèque québécoise : 1999.0005.PU
« Baptiste sous le Carcan », Le Taureau, 1er mai 1930. Caricature de Raoul Barré. Coll. Cinémathèque québécoise : 1999.0005.PU