LE FILM
Les droits du film À tout prendre ont été cédés gracieusement à la Cinémathèque québécoise en 2005 par Mimi et Michel Jutras, la soeur et le frère de Claude Jutra. Cette généreuse donation nous permet de rendre visible gratuitement le film sur ce site dans ses différentes versions. Comme il n’existe en DVD qu’une édition limitée et numérotée de 1000 exemplaires produite par la Fondation de la Cinémathèque québécoise lors de sa soirée-bénéfice de 2005, il s’avérait urgent et nécessaire d’offrir au large public — dans des versions numériques de qualité — ce film essentiel et fondamental de l’histoire du cinéma québécois. Tous les documents d’archives ici répertoriés, désormais accessibles au plus grand nombre, n’ont de sens que s’ils donnent le goût de voir l’œuvre dans son entièreté.
Tourné en 16 mm, noir et blanc, entre 1961 et 1963, le film a été ensuite gonflé en 35 mm pour une distribution en salle commerciale. Il a également été distribué en 16 mm dans les années 1960 et 1970 par Art Films, puis en VHS dans les années 1980 et 1990 par la société de distribution Cinéma Libre. Plus récemment, le projet Éléphant : mémoire du cinéma québécois a choisi de numériser la version 16 mm pour la rendre accessible sur Illico, la plateforme de télévision numérique sur demande de Videotron.
Fidèle à son rôle fondamental dans la conservation et la diffusion du patrimoine cinématographique et à sa mission formatrice, la Cinémathèque a choisi d’offrir gratuitement sur ce site Internet l’accès aux trois versions numérisées d’À tout prendre :
Version 35 mm
Réalisée à partir d’une copie positive 35 mm, cette version française d’une durée de 100 min 56 s, est plus longue et différente des copies 16 mm, notamment par l’ajout de cette mention au début du film : Grand Prix du cinéma canadien, 1963. Prix de la Radio-télévision belge. Prix de la Presse internationale (Knokke-Le Zoute, 1963) et d’un générique de fin plus élaboré. Une chanson intitulée Tes yeux blancs est chantée par Claude Jutra, pendant le défilement du générique de fin. Cette numérisation a été étalonnée en HDCAM par Marilène Clouâtre sous la supervision de Michel Brault à Vision Globale en 2005.
Version 16 mm
Reproduite d’un internégatif image 16 mm et d’un son magnétique 16 mm, cette deuxième numérisation de la version française, d’une durée de 98 min 55 s, a été réalisée par Éléphant : mémoire du cinéma québécois chez Technicolor. Afin de pallier le trop bref générique du film, les restaurateurs ont reconstitué un générique à la fin du film sur une reprise partielle de la chanson Choucoune.
Version anglaise
Cette version — dont la traduction anglaise a été assurée par Leonard Cohen — se compose d’un singulier et subtil mélange de sous-titres et d’une narration off dite par Claude et Johanne. La numérisation et la restauration ont été faites par Éléphant : mémoire du cinéma québécois à partir d’un internégatif image 16 mm et d’un son magnétique anglais 16 mm. Les sous-titres ont été recomposés en se basant sur une copie positive anglaise 16 mm, de piètre qualité, trouvée dans le laboratoire Mont-Royal lors de sa fermeture en 1987.
Tous les éléments ayant servi à la reproduction de ces trois copies sont conservés à la Cinémathèque québécoise.